Longtemps jugé démodé, le papier peint signe un retour spectaculaire dans nos intérieurs. Plus qu’un simple décor mural, il devient un véritable outil narratif, capable de transformer l’atmosphère d’une pièce. Moins intemporel qu’un mur blanc ? Détrompez-vous : bien choisi, le papier peint ajoute profondeur et chaleur, là où un fond neutre peut sembler impersonnel. Motifs, couleurs, textures, il se décline à l’infini et s’impose comme l’allié des intérieurs affirmés chers au studio Maison Kyka.
Originaire de Chine, le papier peint tire son nom de l’art de représenter des scènes sur de grandes surfaces de papier ou de tissu, destinées à orner les murs des demeures les plus prestigieuses. Introduit en Grande-Bretagne au XVIᵉ siècle, il connaît un succès fulgurant en France au siècle suivant.
Alternative plus abordable aux luxueuses tapisseries textiles et soieries, le papier peint devient un véritable savoir-faire français convoité dans toute l’Europe. C’est à cette époque qu’émerge la dominoterie, terme désignant la conception, la fabrication et le commerce de dominos, des feuilles imprimées servant à décorer murs, meubles ou livres. Plusieurs figures de référence émergent au XVIIIᵉ siècle, période d’apogée des arts décoratifs, dont celle de Jean-Baptiste Réveillon, propriétaire de la Manufacture royale de papiers peints à la Folie Titon au faubourg Saint-Antoine, dans le futur 11ᵉ arrondissement de Paris.
Jusque-là considéré comme un produit d’exception destiné aux familles aisées de l’aristocratie parisienne, le papier peint se démocratise progressivement à mesure que la révolution industrielle rebat les cartes d’une société en pleine mutation. Les fabriques de papier peint se multiplient, les coûts de fabrication baissent, et cet élément décoratif investit les foyers de la bourgeoisie et des classes plus modestes. Les techniques évoluent, les matériaux changent, aux motifs naturalistes et romantiques succèdent dans la seconde moitié du XXᵉ siècle les imprimés géométriques et colorés, mais l’engouement pour le papier peint reste intact.
Il tombe toutefois en désuétude dans les années 1990, éclipsé par une esthétique minimaliste et futuriste. Quelques décennies plus tard, il retrouve ses lettres de noblesse, porté par le retour en grâce des décors éclectiques et expressifs. Prêts à oser le papier peint pour votre intérieur avec Maison Kyka ?
Le papier peint recouvre en réalité une grande variété de supports dont l’aspect et l’utilisation varient.
Le papier peint traditionnel, ou classique, est exclusivement composé de papier imprimé. On parle de “simplex” lorsqu’il n’est constitué que d’une seule feuille, et de “duplex” lorsqu’est ajoutée une seconde couche, souvent plus fine. Ce type de papier peint est répandu, mais est aussi très fragile. Il ne peut en effet pas être lessivé, et requiert un soin particulier lorsqu’il est lavé ou épongé. La finesse des feuilles le rendant sensible à la lumière, il est donc conseillé de ne l’employer que sur des surfaces peu utilisées, là où la luminosité est modérée et l’humidité absente. Une chambre ou un bureau sont à ce titre des pièces à privilégier.
La pose se fait sur un mur préalablement encollé, ce qui nécessite une attention particulière au moment du positionnement, car ce papier est peu repositionnable. Il est recommandé d’appliquer ce type de papier sur des surfaces lisses et parfaitement sèches pour éviter tout gondolage ou déchirure.
Fabriqué à partir de fibres de polyester et de cellulose compressées, puis recouvert d’une couche de vinyle, le papier peint intissé est particulièrement apprécié pour sa robustesse et sa facilité d’entretien. Disponible en plusieurs grammages, il permet d’harmoniser une surface comportant fissures légères et autres petits défauts. Facile d’utilisation, il s’applique directement sur un mur encollé et ne se déforme pas au séchage. Il est par ailleurs imperméable et lessivable, ce qui en fait une option à favoriser si vous envisagez de poser du papier peint dans une pièce humide à fort passage telle que la cuisine. Son aspect tissé et texturé apporte à n’importe quel espace de votre appartement une atmosphère chaleureuse, à adopter sans plus attendre.
Le papier peint intissé se pose "à sec", c’est-à-dire sans encoller les lés, mais uniquement le mur. Il adhère parfaitement aux surfaces lisses ou légèrement irrégulières, ce qui en fait une solution pratique en rénovation. Il est également facile à retirer à sec, sans laisser de résidu.
Si votre bien à rénover présente des murs ou un plafond abîmés, le papier peint à peindre est une solution idéale qui permettra non seulement de combler les aspérités de la surface mais aussi de conserver une liberté totale concernant la couleur puisque la peinture ne s’applique que dans un second temps. Ce papier peint est généralement de couleur blanche, épais, et a l’avantage d’être simple à poser. Offrant une résistance encore plus élevée, la toile de verre empêche quant à elle l’apparition de nouvelles fissures et est disponible dans de larges dimensions, utiles pour recouvrir de grandes surfaces.
La pose se fait sur un mur encollé pour les papiers peints classiques, ou à sec si le support est intissé. Très couvrant, il convient aux murs poreux, endommagés ou irréguliers. Une fois posé, il doit être parfaitement sec avant application de la peinture.
De moins en moins utilisé depuis l’essor des papiers peints prêts à poser, le papier peint d’apprêt reste utile pour préparer un mur brut ou très irrégulier. En uniformisant la surface, il améliore l’adhérence du revêtement définitif et prévient l’apparition de défauts en transparence. Il est particulièrement recommandé avant la pose d’un papier peint fin ou délicat, afin d’assurer un rendu soigné et durable.
Comme son nom l’indique, le papier peint vinyle est composé d’un support en papier recouvert d’une fine couche de PVC, sur laquelle les motifs sont directement imprimés. Disponible en finition mate ou brillante, il se distingue par sa grande polyvalence et sa résistance, en particulier sur les murs soumis à un usage fréquent. On le retrouve ainsi aussi bien dans toutes les pièces de la maison que dans des espaces spécifiques comme une chambre d’enfant ou une salle d’eau. Ce type de revêtement est également apprécié pour sa facilité de découpe, de pose et de dépose, même si le recours à un professionnel reste conseillé pour un résultat optimal. Julien et Stéphanie ont ainsi choisi d’habiller tout un mur de leur penthouse parisien de papier peint vinyle doré au rendu résolument rétro et sculptural. Un choix audacieux mais maîtrisé, appuyant le style années 60 imaginé de concert entre les propriétaires et le studio Maison Kyka.
Variante texturée, le papier peint vinyle expansé se caractérise quant à lui par son relief, obtenu par l’action de la chaleur sur la couche supérieure de PVC.
Ce papier peint se colle généralement sur un mur préalablement encollé, bien que certains modèles soient proposés en version préencollée. Imperméable, il convient aussi bien aux parois neuves qu’aux supports légèrement irréguliers. Pour garantir un rendu soigné, il est important de bien lisser les lés afin d’éviter la formation de bulles sous la surface.
Les techniques de fabrication évoluant continuellement, il est désormais possible de se procurer des papiers peints sophistiqués et stylisés qui confèrent une identité ultra singulière à vos intérieurs. C’est le cas par exemple du papier peint métallisé, dont la couche métallique reflète à merveille la lumière en plus d’arborer une teinte irisée. Attention toutefois à bien préparer la surface où appliquer ce type de papier peint, car les imperfections se révèleront encore plus prégnantes.
L’encollage dépend de la composition du support (papier ou intissé). En raison de son aspect brillant, le papier métallisé demande une pose très soignée, voire professionnelle, pour éviter toute trace visible de raccord ou de bulles.
Le style vintage fait un retour remarqué en décoration intérieure, et avec lui le velours floqué s’invite de nouveau sur les murs. Emblème des années 1970, il est le résultat d’une technique appelée flocage. Le papier est recouvert de colle là où se situe le motif, puis une seconde couche de fibres synthétiques, le plus souvent du nylon ou du rayon, est déposée pour créer cet effet de relief. Au-delà d’une apparence unique et affirmée, le papier peint en velours floqué est épais et peut donc être collé sur tout type de support, même imparfait. Il demeure en revanche fragile, et doit faire l’objet d’une certaine vigilance afin de résister à l’épreuve du temps.
La colle utilisée ici doit être adaptée à ce type de revêtement (colle spéciale pour papier lourd). Il est conseillé de travailler avec précision, car les fibres peuvent capter la poussière et les taches de colle. À privilégier dans des espaces peu exposés à l’humidité ou aux frottements.
On observe ces dernières années l’émergence de nouveaux revêtements muraux, souvent composés de fibres naturelles et participant à de nouvelles considérations tant esthétiques que éthiques. Le bambou, le liège et le jonc prennent ainsi possession de nos intérieurs tout en leur conférant une touche zen très en vogue. Les murs du charmant studio de Nicolas, au cœur du 6ᵉ arrondissement, sont par exemple recouverts d’un papier peint en fibre de soie aux tonalités organiques.
Ces revêtements requièrent généralement une colle spécifique (souvent à forte adhérence), et une pose méticuleuse sur des murs lisses et bien préparés. Certains modèles étant rigides ou texturés, ils peuvent nécessiter une coupe sur mesure ou une pose professionnelle. Leur rendu unique est idéal pour des pans de mur décoratifs ou des espaces de réception.
Vous l’aurez compris, tous les papiers peints ne conviennent pas à toutes les surfaces. Outre l’esthétique, ce sont bien les considérations techniques qui permettront une pose optimale du papier peint. Les revêtements muraux de qualité représentant souvent un certain investissement, il est essentiel de mesurer avec précision la surface à tapisser pour acheter la juste quantité de papier peint et limiter les pertes. Celui-ci se présente généralement en rouleaux à découper ou en lés. En tenant compte de la laize (la largeur du lé) et du raccord vertical du motif, vous pourrez calculer précisément le nombre de rouleaux nécessaires. Dans le cadre de la rénovation de votre bien immobilier, cette étape est évidemment prise en charge par les équipes Maison Kyka, pour un résultat parfait.
“Maison Kyka nous a accompagnés dans la recherche et la rénovation de notre appartement. Ils ont tout géré de A à Z jusqu’à l’ameublement et les finitions. Nous n’avions que les bons côtés sans la charge mentale.” Marion Feuillet
Une pose de papier peint réussie résulte surtout de la bonne préparation de la surface. Il convient donc de sécher et lisser le support en éliminant au maximum poussières, fissures et autres défauts, gage d’adhérence et de longévité. Avant la pose, marquez les repères verticaux à l’aide d’un niveau laser, laissez le papier se détendre quelques minutes pour un ajustement parfait, et changez de lame de cutter à chaque lé afin que la découpe soit aussi propre que possible.